AMDEC : Comment s’en servir en entreprise ?

Une Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité est ce que l’on appelle AMDEC. Elle est utilisée au sein des entreprises pour augmenter et parfaire le niveau de productivité. Il s’agit d’une méthode prescrite aux sociétés ayant exprimé le désir de se voir octroyer un titre prouvant leur crédibilité dans leur domaine. Comment fonctionne un tel procédé ? Quelle est son utilité ? Découvrez dans cet article toutes les informations essentielles à connaître à son propos.

Qu’est-ce qu’une méthode AMDEC ?

Elle est un outil d’optimisation qui sert lorsqu’il est question d’analyser la qualité et de veiller au fonctionnement d’une entreprise. Son application est imposée aux sociétés avant l’obtention d’un certificat ou d’une norme de reconnaissance.

Elle revient à procéder à l’analyse de tous les défauts qui surviennent dans l’exercice des fonctions de l’entreprise. Ensuite, elle oblige à vérifier les causes de ces défaillances et les effets qu’elles peuvent avoir sur le fonctionnement de la société.

Quels sont les avantages d’une telle méthode ?

La méthode AMDEC est réalisée à l’aide des vérifications entamées à divers niveaux d’une entreprise. Un contrôle est appliqué à chaque étape de production et sur les produits ou sur la finalité du service rendu. Si son application est effective, certains avantages peuvent être observées.

Il s’agit de l’optimisation de la production de telle sorte que l’entreprise fournit des produits efficaces dès le premier essai. Avec la méthode AMDEC, l’on améliore en permanence les moyens de fabrication pour ainsi mettre un frein aux défaillances notées.

Même l’organisation fonctionnelle est en perpétuelle évolution. Ce procédé se traduit aussi par la détermination d’un niveau limite de qualité à atteindre dans la fourniture des services ou produits avec l’effort de disposer des moyens pour atteindre l’objectif. De ce fait, avec un tel programme, les consommateurs sont mieux sécurisés.

Et pour finir grâce à ce programme, à chaque fois que des ratés surviennent dans une production, on y fait une analyse et des recommandations sont données pour que cela ne se reproduise plus.

Quels sont les modèles d’AMDEC qui existent ?

Il en existe 5 depuis 2010 qui sont les suivants :

– le type fonctionnel : qui sert à analyser les défaillances et les causes que débute la phase de conception de l’entreprise. Pour son application, on y associe des documents tels que le plan de construction et le brevet.

– le modèle de type produit : qui sert pour la vérification des demandes exprimées par les clients en ce qui concerne les soucis de fiabilité. Il est suivi d’un plan de fiabilisation.

– l’AMDEC Process : qui est utile pour analyser tous les risques en relation avec les défaillances d’une production. On y associe la documentation sur le contrôle qualité et l’organisation de la surveillance.

– le modèle qui gère les moyens de production : il prend en compte la vérification des risques en liaison avec les défauts sur toute la ligne de production. Le livre sur le suivi de maintenance est le document requis pour sa mise en place.

– l’AMDEC Flux : elle prend en compte la vérification des risques d’approvisionnement, de la durée que peuvent prendre les corrections et ce qu’elles peuvent coûter. Pour ce faire, les documents sur la gérance des stocks et la procédure sécuritaire sont requis.

Comment se réalise cette analyse ?

Sans tenir compte de ce sur quoi elle sera portée (service, produit, processus ou système), une AMDEC se réalise de manière collective, systématique et exhaustive.

Elle est collective dans ce sens où elle exige à priori d’inclure toutes les parties (exploitation, fabrication, conception, etc.) pour avoir leurs avis et leurs décisions pour la prise d’éventuelles mesures de correction. Elle est systématique et exhaustive lorsqu’elle conduit à l’examination des défauts à chaque niveau du système.

Ainsi, avec une AMDEC, pour chaque défaut, on identifie et procède à l’évaluation des :

– causes et de sa classe d’occurrence qui se détermine par le ratio de fréquence,

– conséquences et de la classe de sévérité qui se détermine par le ratio de gravité,

– dispositions prises pour la détecter et la classe probable de détection qui implique le ratio de détection,

– pour finir par le calcul de la criticité qui est égal à la multiplication des trois ratios cités ci-dessus.

Ainsi, dans une méthode AMDEC, si le seuil de criticité est atteint, l’entreprise se doit d’engager des opérations de correction. Mais si l’objectif est d’améliorer le rendement, il convient de s’occuper en premier lieu des causes présentant les taux de criticité les plus élevés et ayant conduit à la défaillance.

Il s’agira par exemple de définir d’autres moyens comme reprendre la conception, revoir le plan de maintenance, renforcer l’action de surveillance, etc.

Quels sont les secteurs dans lesquels l’AMDEC est applicable ?

Elle est prônée tout au long des actions de production, de développement et d’exploitation dans les circonscriptions automobile, ferroviaire, aéronautique, dans la fabrication des instruments médicaux.

Son dérivé (le HACCP) est retrouvé dans plusieurs autres secteurs comme l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique et chimique. Il en est de même présentement pour les concepteurs de machines explosives utilisables dans l’atmosphère. Ces derniers doivent soumettre leur invention à une AMDEC ATEX.

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